« Quand on aime, on ne compte pas. » Dans le cas du vélo, c’est souvent vrai, on se fout un peu du nombre de kilomètres, ce qu’on aime, c’est rouler, sortir au grand air, les sensations. Beaucoup de choses peu quantifiables, notre plaisir ne peut pas se résumer à des chiffres.
Pourtant, quand on avance dans une discipline, on a envie de plus, sa savoir plus puis de maîtriser mieux, de comprendre ce qu’on fait pour augmenter notre plaisir. Alors, on met un compteur, on regarde des « combien », au début par curiosité puis pour optimiser l’entrainement.
Quand Probikeshop nous a proposé de choisir un compteur vélo pour le tester, nous avons forcément dit oui.
J’ai donc choisi le VDO altimètre MC 2.0 WL. Pourquoi? Pour l’altimètre, je voulais savoir ce que ça apporter en montagne.
Voilà mon avis.
Le VDO MC 2.0 WL.
Les conditions du test.
Le test a duré deux semaines avec un très gros week-end VTT au milieu. Il a donc été testé dans des vraies « grosses conditions ».
J’ai donc fait, avec le compteur, 86 km et 1459 m de dénivelé samedi, et 91 km avec 1200 m de dénivelé dimanche en allant au vélo vert festival. Le parcours a été Grenoble, Villard de Lans aller-retour par Saint Nizier le samedi et par Sassenage le dimanche (article sur mon week-end au vélo vert festival ici). Voici par exemple les données du compteur pour la journée de dimanche :
- vitesse moyenne : 14.81 km/h
- vitesse max : 53.93 km/h
- Temps :06:09:14
- dénivelé ascendant : 1201 m
- altitude max : 1664 m
- Moyenne ascendance : 4%
- Ascendance max : 22%
- dénivelé desc : 2310 m
- moyenne desc : 7%
- descente max : 44%
Et voici notre compteur après le test, encore couvert de boue.

le compteur, dimanche soir
L’installation.
La vidéo de la marque l’expliquera mieux que moi.
La fixation est donc un peu différente des autres fixations que j’avais connu jusqu’ici. En effet il n’y a pas de scotch double face qui ne partira plus de votre vélo ou d’élastique en caoutchouc qui subira les assauts du soleil.
Le compteur est fixé à l’aide de serre-flex, il faut une pince pour serrer suffisamment pour que le compteur ne bouge plus. Pour l’instant, ça marche bien. Lors de mon tour à Villard de Lans le week-end dernier et je peux vous assurer que le compteur n’a pas glissé pas dans les descentes et que le capteur a continué de fonctionner.
Pour les réglages du compteur (circonférence de la roue, heure, altitude initiale …) il n’y a rien de bien compliqué, c’est comme sur tout les autres compteurs ou montre altimètre que j’ai pu voir jusqu’à aujourd’hui, on appuie longtemps sur un bouton pour entrer dans le menu réglages et on fait défiler les différents paramètres assez facilement.

Écran de réglages
Restons sur l’aspect pratique lié au VTT, c’est un compteur sans fil donc on évite les risques d’arrachement de câble et c’est, je dois dire, un bon point. Mon précédent compteur avait du faire l’objet de plusieurs bricolage sur le câble avant que je ne le perde définitivement dans une descente un peu mouvementée. Il n’y a qu’un léger point négatif : un peu de jeu dans le clips du compteur ; j’attends de voir ce que la fixation donne sur le long terme pour me forger un meilleur avis.
Quand on roule ?
Sur route ou sur chemin, on peut changer d’affichage assez facilement, les 5 boutons sont assez gros et assez facile d’accès, bien que quand les doigts commencent à fatiguer on ai du mal à les enfoncer car ces boutons ne sont pas très sensibles. Trois boutons permettent de passer assez rapidement du menu affichant l’heure et le chronomètre au menu des statistique de grimpe et au menu classique.
Sinon, d’un point de vue plus général, l’ensemble de des fonctions de bases (vitesse, altitude, température et pente) sont clairement lisibles en permanence sur l’écran. Par contre cela devient un peu compliqué pour accéder à certaines données, comme la dénivellation totale effectuée, pour cela il faut faire défiler le menu avec les statistiques de grimpe et on peut afficher les totaux en appuyant sur la touche M (qui n’est pas utilisé pour les menus sinon), une fois qu’o affiche la dénivelé de la journée.
Utile, gadget ? Pour qui ?
Ce compteur possède bien évidemment toutes les fonctions de bases : vitesse, vitesse max, distance jour, distance totale, temps, chronomètre… autant de fonctions qui sont devenu incontournables sur un compteur, nous ne sommes pas étonnés.
Ce compteur possède également un thermomètre. Pour moi, c’est important : quand on fait du sport en extérieur, avoir une vraie idée de la température qu’il fait me semble important. Les sportifs ont souvent cette information grâce à leur montre mais le capteur de la montre est très proche de peau et se révèle donc peu fiable. J’ai donc apprécié la fonction sans m’en sortir accro : « nice to have », pas « must have » comme diraient les anglais.
La deuxième fonction principale est l’altimètre. N’en ayant jamais eu en vélo, j’étais curieux de l’utilisation que je pouvais en faire.
Pendant le week-end, j’ai monté près de 3000m en cumulé sur deux jours. J’ai déjà été heureux de le savoir sans avoir à aller compter sur une carte.
De plus, je pouvais lors de chaque ascension savoir où j’en étais (j’avais appris l’altitude des cols à l’avance) et c’est à mon avis très intéressant. En montagne ce qui fatigue me plus ce n’est pas la distance mais la dénivelé, savoir qu’il reste 10km à faire est moins intéressant que de savoir qu’il reste à monter 100m.
En combinant la mesure de l’élévation et la distance, le compteur peut donner une estimation de la pente. Une fois qu’on commence à fatiguer, cela remonte le moral de savoir qu’on avance encore bien dans une grande pente. Quand on doit pédaler, le moral compte beaucoup.

En roulant, sans les mains !
Fonctions optionnelles.
Ce compteur est aussi compatible avec un cardio-fréquencemètre et un compteur pour la cadence (le nombre de tour de pédales). Je ne possède pas ces capteurs et je n’ai donc pas pu tester ces fonctions.
Prix
Le VDO MC 2.0 WL est proposé à 94.90 € sur Probikeshop. Il se place ainsi parmi les moins cher de sa catégorie (compteur avec altimètre).
Conclusion : un bon atout pour la montagne !
En conclusion, je pense avoir fait une bonne pioche en essayant ce compteur qui s’avèrent être plus qu’un simple compteur de vélo, c’est surtout un outil pour s’attaquer à la montagne, et restant actif dans le défoncé.
Les + : bon rapport qualité/prix, simple d’utilisation, fonctions adaptés à la montagne.
Les – : certaines données sont complexes à accéder, manque de sensibilité des boutons.
Si je devais choisir un compteur pour la montagne, ce serait donc celui-ci.
Cette courte période d’essais me permets déjà d’en dire beaucoup (j’ai tout de même eu le temps de parcourir près de 220 km), mais il faudra me rappeler de vous tenir au courant de sa longévité après quelques mois.